Lorsqu’un bébé est petit, il est préférable de ne pas s’absenter trop longtemps, quitte à renouveler l’expérience si tout s’est bien passé. Mais la maman a le droit de prendre également un peu de repos !

Confiez votre bébé à une personne en qui vous avez toute confiance

Il faut qu’elle soit connue de lui et qui le gardera dans son cadre habituel… Sinon, vous risquez fort de vous angoisser pendant toute la durée de votre travail ou de vos vacances. L’idée de l’envoyer au grand air, chez des grands-parents qu’il n’a vus qu’une seule fois, n’est sûrement pas la meilleure. Si vous n’avez pas d’autre possibilité, laissez-lui le temps de s’adapter une nouvelle tête, voire un nouvel environnement en votre présence !

Tous les moyens seront bons pour lui faire découvrir d’autres visages, une sortie en poussette, une promenade dans le parc… Quel que soit son âge, surtout, expliquez-lui bien que vous allez partir pendant quelques jours, que vous l’aimez très fort et que vous reviendrez bientôt le chercher. Attendez-vous, à votre retour, à quelques manifestations de réprobation de sa part (c’est normal, vous l’avez momentanément abandonné, il boude), mais que cela ne vous empêche surtout pas de partir si vous en ressentez le besoin ! Il est évident que les « meilleurs » parents sont ceux qui s’acceptent comme ils sont… Capables d’aimer leur enfant pour ce qu’il est et non pour eux-mêmes. Ceux qui sont capables de comprendre que le but de l’attachement, c’est le détachement !

La première séparation maman/bébé

Mais la première séparation, c’est bien souvent aujourd’hui la fin du congé de maternité. Autrefois, la plupart des mères ne travaillaient pas et s’occupaient de leur enfant. Aujourd’hui, nombreuses sont celles qui reprennent le chemin du bureau dès que leur nourrisson a 2 mois, 2 mois et demi, ce qui correspond à la fin de leur congé de maternité. Elles ont souvent le cœur gros à l’idée de retravailler et de se séparer de leur bébé. Combien expriment leur détresse au cours des consultations ! Lorsqu’elle revient de son travail, la jeune maman est en général fatiguée et ne donne parfois pas (parce qu’elle ne peut pas donner) un temps suffisant à son bébé. Or les besoins d’un tout-petit sont immenses.

Certes, ce n’est pas tant la quantité de temps passé qui compte que la qualité des relations avec son bébé. Mais cette qualité dépend, dans une certaine mesure, de la quantité. On ne peut pas demander à une jeune maman qui dispose d’une demi-heure, voire d’une heure tous les soirs d’avoir une relation paisible et privilégiée avec son petit enfant. Mais la jeune femme qui a un travail intéressant, qui voit peu son bébé mais s’en occupe bien, a plus de chances d’être épanouie. Et donc d’avoir un bébé heureux que celle qui reste la maison, s’y ennuie, et reproche inconsciemment sa situation à son enfant. Pour tous ceux qui s’occupent du petit enfant et de son développement, il est clair que la stabilité de vie, la sécurité affective que lui donnent ses proches conditionnent pour une très grande part son développement affectif et intellectuel. Se séparer est déjà douloureux.

Confier son bébé à une autre, est plus qu’un crève-cœur

C’est une véritable angoisse. Afin de déculpabiliser les mères, si toutefois la chose est possible, il faut rappeler les propos de Sylviane Giampino, psychologue et psychanalyste de la petite enfance : « Il n’y a pas de lien direct entre la santé psychologique de l’enfant et le travail de la mère ! », études à l’appui. En revanche, il est évident que le choix du mode de garde a un retentissement sur la psychologie de la mère qui laisse son enfant… et donc sur l’enfant. Laisser son bébé à la crèche, ce n’est absolument pas la même chose que de le laisser à une assistante maternelle.

Consciemment ou inconsciemment, la mère craint que cette personne ne joue le rôle maternel… Ce en quoi elle a tort, car un tout petit enfant fait parfaitement la différence entre sa mère et la personne qui le garde. Mais elle ne peut s’empêcher de se projeter dans le temps et d’imaginer le jour où la nourrice profitera des premiers pas, des premiers mots de son enfant. Cependant, il faut savoir aussi que la nourrice qui passe plusieurs heures par jour avec le bébé peut avoir une influence sur ses comportements, le développement de son langage, etc. Son choix est donc important.